lundi 6 avril 2020

Méditation pour se connecter à son « système auto-sensoriel »


« Techniquement parlant, nous ne faisons pas confiance à la grandeur du Divin. Et ainsi, nous limitons notre capacité. Vous n’êtes pas en relation à l'âme des autres, vous n’êtes en relation qu’avec le physique. Or le physique est trompeur. C'est pourquoi nos relations sont vraiment limitées. Il n'y a pas de trahison possible pour une personne sensorielle. Lorsqu'une personne sensorielle contrôle ses sens et ses projets à partir de son système sensoriel, elle peut comprendre où elle va. C'est l'un des systèmes les plus authentiques qui soit.
L’être humain sensoriel est un individu positif. Où qu'il habite, il a autour de lui tout ce qu’il y a de plus positif. Ses relations sont fluides. Il va fluidement avec la volonté de Dieu. Il flotte.
Nous avons une méditation pour cela. Maintenant, vous allez devenir des gens de l'ère du Verseau. » -Yogi Bhajan, 21 août 2000

Asseyez-vous en posture confortable : les jambes croisées, le dos droit. Rentrez légèrement le menton pour aligner la nuque, détendez les épaules et dégagez la poitrine. 

Dans cette posture, faites une forme de triangle avec vos bras, devant votre poitrine : les bras parallèles au sol à la hauteur du cœur devant vous, posez la main droite sur la main gauche, les paumes vers le bas. Ensemble, les bras et les mains forment un triangle qui pointe vers l’avant

Fermez les yeux presque complètement, et posez votre regard sur le bout de votre nez pour maintenir votre concentration.

Dans cette posture, mettez vos lèvres en 'o', et inspirez par la bouche, comme pour « boire » l’air. Remplissez totalement votre poitrine, puis expirez par le nez. Faites cela de façon stable et confortable. La respiration doit être très longue, régulière et automatique. Maintenez le triangle de vos bras et gardez la colonne vertébrale droite.  Participez activement, avec engagement et courage. C’est le moment de consolider vos sens et de vous réaliser.

Continuez ainsi jusqu'à 31 minutes.

« Voyez-vous, vous pouvez toujours changer les choses. Non pas de l'extérieur, mais de l'intérieur, de vous-mêmes. Mais vous ne comprenez pas. Il y a la Terre, et l’Univers tout entier : nous sommes très interactifs, très vastes. Et lorsque nous commençons à faire ces exercices, nous commençons à ressentir ce système. » -Yogi Bhajan

La crise de l'identité et le système « auto-sensoriel »

L'Ère du Verseau et le sens de l’identité


L’entrée progressive dans l’Ère du Verseau met à mal notre sens de l’identité. Ce qui contribuait à définir notre identité jusqu'à présent - genre, statut social, origine ethnique, culture et système de croyances - suffit de moins en moins à nous dire qui nous sommes, à nous le faire ressentir. D'une certaine façon, ces éléments extérieurs nous disaient dès le départ, dès la naissance, qui nous étions. Ils nous fournissaient un récit « clé en main » justifiant notre existence et notre place dans l’Univers. Et faute de récit alternatif, cette justification était absolue, rarement remise en question (à l’échelle de l’individu en tous cas). 

Or la rencontre des peuples, la confrontation de leurs croyances et des leurs récits, le changement d’échelle du village au « village global », la « mondialisation » ont fait perdre à ces récits leur statut d’absolu: ils se sont révélés relatifs. Ce qui était vrai, assez en tous cas pour calmer notre angoisse existentielle, ne l’est plu suffisamment. Il nous faut repartir en quête de l’absolu, d’un sens absolument vrai, de notre identité. Faute de quoi nous nous effondrons, car l’être humain a besoin d’identité.

L'évolution et l’angoisse existentielle


Le lignée du genre Homo

L’être humain est doué de conscience; suffisamment de conscience pour prendre conscience de lui-même (ça, certains animaux en sont capables), mais plus encore: une conscience réflexive, une « conscience d’avoir conscience ». Or la conscience que l’être humain a de lui-même s’accompagne d’un questionnement existentiel permanent, d’une angoisse même, quant à son identité et sa place dans l’Univers. Individuellement, nous avons besoin, impérativement et désespérément besoin, d’un sens de notre identité. Sans cela, nul être humain, nulle société, ne peut survivre, continuer d’exister, prospérer et se projeter dans l’avenir. 

Car sur le long chemin de l’évolution et du développement de la conscience, la première chose dont nous avons pris conscience justement, c’est notre petitesse dans ce vaste univers, notre fragilité par rapport au monde qui nous entoure; la précarité de notre condition et de ce qui justifie notre existence. 

L’Homo Sapiens est issu des primates les plus faibles et les moins spécialisés de la forêt africaine. Et son évolution s’est faite à coup d’accidents évolutifs, d’adaptations opportunistes et forcées à des changements brutaux (climatiques notamment). Ce qui faisait la faiblesse de nos ancêtres hominidés (leur manque de spécialisation) s’est révélé être une force (la capacité à s’adapter, la polyvalence, la plasticité du cerveau…). Car chaque fois qu’une des lignées du genre Homo s’est trop spécialisée, elle s’est éteinte. 

Nos ancêtres ont toujours su s’adapter. Mais cette adaptation s’est faite non pas par le haut, mais par le bas: en restant cachés, en faisant profil bas, en se faisant ignorer. En mangeant ce qui reste et ce dont les autres ne veulent pas. En se maintenant en mouvement, apprenant à renoncer aux meilleures places. En dormant peu, et d’un sommeil angoissé. En comptant sur le groupe parfois, en ne comptant que sur soi-même ailleurs. En prenant parti de leur position des plus humbles sur la chaîne alimentaire; en actant  de leur relative insignifiance sur l’échelle de priorités de la nature et du Cosmos.

Trace de son évolution, Homo Sapiens a bien conscience qu’il est arrivé là un peu par hasard, comme par miracle, par un enchaînement improbable de circonstances; par rien, ou presque, qui dépende positivement de lui. Nous n’avons fait que nous adapter par le bas. 

C’est pourquoi nous sommes des créatures ontologiquement portées vers la question « Qui suis-je » et ses corollaires: « Pourquoi suis-je ? D'où viens-je ? Où sont mes racines, mon ancrage ? Quelle intention transcendante a voulu mon existence ? Suis-je légitime à être ? Cette légitimité à exister est-elle stable ? Qu’est-ce qui la garantit ? Qu’est-ce qui peut m’assurer que ce qui a voulu que j’existe ne changera pas d’avis ? Etc. » 

Portés à la transcendance


Le serpent Wagyl, personnage du Temps du Rêve, mythe fondateur des cultures aborigènes d'Australie.

Ce questionnement est une des raisons qui explique que l’être humain est naturellement tourné vers le Cosmos, la transcendance, le mystère du vaste ciel étoilé, comme possible sol où plongent ses racines. Car si ce n’est pas là, dans cette volonté, suprême et toute-puissante, que notre existence trouve son origine, alors nous n’avons pas d’ancrage: livrés à nous-mêmes, illégitimes car issus d’un hasard capricieux, et propres à être éliminés du jour au lendemain. Perspective des plus déprimantes, et sur laquelle rien ne peut s’appuyer. 

D'où la tendance naturelle, et observée partout, des sociétés humaines à s’appuyer sur des mythes de la création. Autant de récits qui nous donnent la certitude d’avoir une légitimité, une raison d’être. Jusqu'à très récemment, ces mythes étaient gravés dans notre psyché au travers: ces récits fondateurs étaient non seulement dit, mais régulièrement « joués », mis en gestes, en mouvement, en paroles, en chants, en musique, en respirations, en émotions… encodés dans notre système neurochimique lors de cérémonies et rites de passages qui les donnaient à vivre et à revivre. Vrais, car expérimentés, vécus intimement en chacun-e. Et vécus à nouveau l’année suivante, au prochain solstice, ou à la prochaine naissance, car il fallait en permanence réactiver le récit fondateur pour combattre les assauts insistants, le travail de sape, du doute existentiel. 

Ces mythes devinrent des systèmes de croyances, des formes d’adoration (pour se concilier l’appui des forces supérieures) et, plus tard, des religions voire des systèmes politiques. Discutables mais d’une relative efficacité… jusqu'à ce qu’ils soient radicalement remis en question.

La « sensitivité à soi » pour redéfinir son identité


Au contact de soi.

La transition actuelle vers l’Ère du Verseau constitue un profond changement de paradigme, qui vient fragiliser un sens de l’identité déjà précaire par nature. Elle accentue notre questionnement qui, immanquablement, se transforme une crise existentielle profonde. Et les crises de ce type, chez un être humain, se manifestent principalement par une anxiété sans solution, sans réponse, glissant lentement mais sûrement vers la dépression. 

La nature collective et progressive de cette dégradation la rend difficilement perceptible au niveau individuel. C’est pourquoi Yogi Bhajan a qualifié cette dépression de « froide »: une perte graduelle de sa sensitivité personnelle, du contact intime avec soi (et avec les autres), de sa capacité à ressentir quoique ce soit de significatif.

Or la sensitivité est précisément la clé du problème: car lorsqu'on ne trouve plus autour de soi de quoi confirmer sa propre identité, c’est vers l’intérieur qu’il faut se tourner, pour trouver en soi le ressenti de sa propre existence, seule réponse valable à la question « qui suis-je ». Le « système auto-sensoriel », tel que Yogi Bhajan l’appelé, est une utilisation particulière de son système sensoriel et, au-delà, de sa sensitivité. Si celui-ci est ordinairement tourné vers l’extérieur pour nous relier au monde qui nous entoure, on peut aussi le tourner vers soi-même, pour se relier à soi-même. C’est la même sensitivité qui est à l’œuvre: il s’agit juste de la condenser et de la diriger vers l’intérieur. Tout comme la lumière blanche, diffuse et rayonnant dans toutes les directions, peut être rassemblée en un rayon cohérent (le laser).

Une réponse intelligente à la crise existentielle actuelle consistera donc à stimuler sa sensitivité, celle-là même que l’on voudrait éteindre pour ressentir moins d’angoisse et de doute. Et utiliser sa sensitivité pour faire l’expérience de « j’existe ». Une expérience dynamique, mouvante, vivante, de sa propre identité; et non une définition statique, intellectuelle, extérieure, de soi-même. É-motionnelle plus que mentale (c’est pourquoi Yogi Bhajan parle de l’importance d’avoir un « noyau émotionnel » pour définir son identité). Ressentie à force d’être parcourue et expérimentée, et non définie « une bonne fois pour toutes » (pour ne plus avoir à y revenir). Un récit qui se passe de symboles; un récit sans images, pour être plus direct, plus authentique. Une identité non pas formulée dans sa tête, mais ressentie dans son propre cœur.
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Yogi Bhajan a enseigné quelques pratiques méditatives spécifiques pour stimuler le système auto-sensoriel. En voici une

lundi 16 mars 2020

Méditation de guérison



« Tout ce que vous avez à faire, c'est envoyer un message ou trouver le moyen d'établir une communication entre le mental et le corps de la personne malade. Le mental doit être en paix, de sorte que le corps puisse jouer son rôle. C'est là le seul traitement. Le corps se soigne lui-même. La médecine lui permet d’atteindre cet espace où la guérison peut avoir lieu. » -Yogi Bhajan

Un mantra pour la santé et la guérison



Selon l’approche yoguique, la maladie est d’abord une déconnexion entre soi et l’Univers. C’est une perte de contact, qui limite ou interrompt le flux d’énergie prānique entre l’individu et le Cosmos dont il est issu et qui le nourrit en permanence.


Le mantra ra ma dha sa sa se so han vise, par le pouvoir combiné du nād (la vibration) et du shabd (le Verbe créateur), à restaurer ce flux, pour rétablir la santé.

Les quatre premières syllabes invoquent le macrocosme (le niveau universel et impersonnel):

  • La syllabe ra invoque le Soleil, source de création, sa lumière et son énergie positive.
  • La syllabe ma invoque la Lune, les qualités maternelles et son énergie apaisante.
  • La syllabe da (ou dha) se réfère à la Terre : sa grande stabilité, l’ancrage, l'espace où l'on s'incarne dans le temps et l’espace.
  • La syllabe sa évoque la totalité, la conscience du Tout.


Les quatre dernières syllabes renvoient au microcosme (le niveau individuel et personnel, soi-même):

  • Combinées ainsi, sa et se invoquent à nouveau la vastitude de la totalité, sa nature infinie.
  • Enfin, so han nous identifie personnellement à ce qui vient d’être invoqué: « je suis cela ». Cette identification est d’autant mieux ressentie et installée dans notre psyché que l’on rentre le nombril sur la syllabe han.

En combinant ainsi les plans individuels et universels, le mantra donne à chaque cellule de votre corps la conviction qu’elle n’est jamais déconnectée de la Conscience Universelle, et que celle-ci est toujours disponible pour l’informer, la nourrir et la soutenir.

Pratiquer la méditation de guérison


Asseyez-vous en posture confortable, les jambes croisées. Étirez la colonne vertébrale, maintenez le dos droit, et rentrez légèrement le menton. Les yeux sont presque fermés.

Placez les coudes confortablement contre les côtes. Ouvrez les avant-bras vers l'extérieur, à un angle de 45 degrés: les bras et les mains ne sont tendus ni vers l’avant ni vers les côtés, mais entre les deux. Pliez les coudes aux maximum, mais sans tension, pour rapprocher les poignets des épaules. Les paumes sont bien à plat, tournées vers le ciel, les poignets fléchis, les doigts joints et tendus. Gardez consciemment les mains à plat durant la méditation, ne laissez pas le mudra devenir mou et imprécis.

Dans cette posture, chantez le mantra suivant :


ra ma da sa sa se so han

La syllabe han rime avec « présent » : une simple nasalisation, sans consonne g à la fin (ce n’est pas hang comme dans le mot « mangue »). Chantez le mantra complet sur une inspiration, sans reprendre votre souffle. Rentrez le nombril sur la syllabe han. Puis inspirez profondément et répétez. Articulez consciemment et faites vibrer chaque syllabe, et ressentez-en la résonance dans la bouche et la cavité nasale. Concentrer votre mental sur la combinaison  et la permutation de ces syllabes, et ce qu’elles invoquent.

Chantez ainsi pendant 11 à 31 min.

Pour terminer, inspirez profondément garder le souffle poumons pleins: écouter le nād, le flux vibratoire du mantra, et ressentez-le dans chacune de vos cellules, y apportant la lumière, la guérison et la certitude qu’elles sont d’essence divine, jamais séparées de la source créatrice infinie. Par la puissance du son et du verbe, persuadez-en chaque cellule, chaque fibre de votre corps. Puis expirez.

Inspirez à nouveau et gardez le souffle: adressez maintenant cette prière de guérison à votre entourage, votre famille, les gens que vous aimez et qui vous aiment. Cela peut être une personne en particulier. Visualisez ces individus en pleine santé, rayonnants, heureux. Tenez pour eux cet espace de guérison. Expirez.

Enfin, inspirez, gardez le souffle, et tenez cet espace de guérison pour toutes les créatures, tous les êtres des plans connus et inconnus. Ressentez le monde, et l’Univers tout entier, parcourus d’un formidable flux d’énergie de paix, d’amour infini et de guérison. Expirez et détendez la posture.


« Il n'y a personne qui ne soit pas un guérisseur. Dieu vous a donné, en vous, un système complet de guérison. Vous vous guérissez vous-même. Les médecins diagnostiquent, les herbes soignent, et Dieu guérit. » -Yogi Bhajan

Crise sanitaire : 40 jours de méditation de guérison


Pendant la crise sanitaire du Covid-19, la communauté de Dharamsal se mobilise, avec 40 jours de méditation de guérison.

Tous les jours du 17 mars au 25 avril au moins, à l'heure de votre choix, pendant 11 à 31 minutes, pratiquez cette méditation pour votre équilibre physique et mental, votre vitalité, votre pouvoir de guérison et d'auto-guérison, et votre capacité à tenir un espace de paix et de foi, pour vous-même et pour les autres.

Et deux fois par semaine, les mardis et vendredis de 19h à 19h30, pratiquez cette méditation en live et en musique sur internet avec Gururavi Kaur et Ram Singh.

C'est gratuit et ouvert à tou-te-s! Les enfants sont les bienvenus. Ecrivez-nous - info(à)dharamsal.fr - pour obtenir le lien de connexion.


dimanche 12 janvier 2020

Cinq méditations pour la « période grise »



La Période Grise


Nous sommes actuellement dans la période de transition qui sépare « l'Ère des Poissons », que nous quittons, de celle dite « du Verseau » dans laquelle nous entrons. Les grands changements civilisationnels de ce types s'accompagnent généralement d'une « période grise » (gray period), selon les termes de Yogi Bhajan: une génération de flou, marquée par l'incertitude, le doute, le manque de repères. 

L'angoisse existentielle génère une forme de dépression dite « froide »: on continue de fonctionner sur la base de paramètres que l'on sait, que l'on sent, dépassés. On perçoit l'obsolescence de nos modes de raisonnement et la vanité de nos modes d'action, mais on ne sait pas encore faire autrement. On mesure ce que l'on perd, on perçoit ce qui n'est plus, on se lamente sur la disparition des valeurs qui prévalaient. Mais on manque de l'intuition et de la sensitivité nécessaires pour accueillir le monde nouveau qui prend forme. On s'attache à ce qui meurt, faute de s'identifier à ce qui naît. Selon Yogi Bhajan, cette période d’incertitude devrait durer jusqu'en 2038, avant que l’esprit de discipline et d’intégrité prenne le relai.

Au-delà de l’espoir, ou des discours rassurants ou angoissants sur l’avenir, au-delà des démarches politiques, sociales, économiques et environnementales porteuses d’avenir, la véritable clé de notre avenir est la capacité individuelle et collective à mettre à jour notre conscience pour l’adapter aux paramètres de ce nouvel âge. Et pour cela, nous disposons de l’outil idéal: la méditation.

En septembre 1975, Yogi Bhajan a enseigné une série de cinq méditations pour traverser cette période grise avec grâce et dignité, sans baisser les bras, sans se laisser emporter par les vagues d’angoisse de cette transition, sans perdre le contact avec le soi authentique.

1. Méditation pour un mental serein et des nerfs solides


Cette méditation calme et équilibre le mental, développe la patience, et renforce le système nerveux. Elle est particulièrement recommandée pour se prémunir de l'irrationalité, et pour apprendre à rester calme dans les situations qui nous confrontent.

Asseyez-vous en posture confortable, les jambes croisées. Étirez la colonne vertébrale, maintenez le dos droit, et rentrez légèrement le menton. Les yeux sont presque fermés.

Pour les hommes: posez la main gauche sur le giron, en buddhi mudra: les bouts du pouce et du petit doigt se touchent, les autres doigts sont tendus. Levez la main droite au niveau de l'oreille, paume vers l'avant, en surya mudra: les bouts du pouce et de l'annulaire se touchent, les autres doigts sont tendus vers le haut. 

Pour les femmes, c'est l'inverse: posez la main droite sur le giron, en buddhi mudra: les bouts du pouce et du petit doigt se touchent, les autres doigts sont tendus. Levez la main gauche au niveau de l'oreille, paume vers l'avant, en surya mudra: les bouts du pouce et de l'annulaire se touchent, les autres doigts sont tendus vers le haut.

Dans tous les cas, faites en sorte que les ongles des doigts ne se touchent pas.

Dans cette posture, respirez longuement et profondément, pendant 11 minutes. Jour après jour, vous pouvez  augmenter le temps de pratique jusqu'à 31 minutes.

Pour terminer, inspirez profondément, puis expirez. Levez les mains au dessus de la tête, doigts écartés, et secouez vigoureusement les bras et les mains pendant au moins une minute. Puis détendez-vous.

2. Méditation pour le confort intérieur et la satisfaction


Cette méditation vous fera vous sentir à l’aise et satisfait. Elle contribue à équilibrer le cerveau en renforçant votre capacité intérieure d'être en permanence en contact avec votre soi supérieur.

Asseyez-vous en posture confortable, les jambes croisées. Étirez la colonne vertébrale, maintenez le dos droit, et rentrez légèrement le menton. 

Pour les femmes: connectez le bout du pouce et du majeur de la main gauche, et la bout du pouce et de l’auriculaire de la main droite, sans que les ongles ne se touchent. 

Pour les hommes, c’est l’inverse: connectez le bout du pouce et du majeur de la main droite, et la bout du pouce et de l’auriculaire de la main gauche, sans que les ongles ne se touchent. 

Détendez les épaules, et maintenez les mains devant la poitrine sans la toucher, distantes d’une vingtaine de centimètres, les doigts pointant vers l'avant.

Dans cette posture, détendez les paupières, et fermez les yeux presque complètement. Respirez longuement et profondément, et méditez ainsi pendant 11 minutes.

Pour terminer, inspirez profondément, serrez les poings des deux mains pendant quelques secondes, puis expirez et détendez la posture.

3. Khalsa Mūl Mantra 


Pratiquez cette méditation pour recharger votre aura, pour rayonner, pour avoir une mine radieuse et freiner les effets du vieillissement. 

Asseyez-vous en posture confortable, les jambes croisées. Étirez la colonne vertébrale, maintenez le dos droit, et rentrez légèrement le menton. Posez les mains en giān mudra sur les genoux: les bouts des pouces et des index se touchent; les autres doigts sont tendus, les paumes vers l’avant.

Dans cette posture, chantez le mūl mantra en prolongeant les syllabes longues pour vider les poumons (sauf sur kartā purkh et jap):

inspirez profondément par le nez;

ik ong kār 
inspirez profondément par le nez; 

sat nām 
inspirez profondément par le nez; 

kartā purkh
expirez, puis inspirez profondément par le nez;

nirbhao 
inspirez profondément par le nez;

nirvēr 
inspirez profondément par le nez;

akāl mūrat 
inspirez profondément par le nez;

ajūnī
inspirez profondément par le nez;

sēbhang
inspirez profondément par le nez;

gurprasād 
inspirez profondément par le nez;

jap
expirez, puis inspirez profondément par le nez;

ād sach
en vidant complètement les poumons sur le son chhh, puis inspirez profondément par le nez

jugād sach
en vidant complètement les poumons sur le son chhh,puis inspirez profondément par le nez 

hē bhī sach
en vidant complètement les poumons sur le son chhh, puis inspirez profondément par le nez 

nānak hosī bhī sach
en vidant complètement les poumons sur le son chhh, inspirez profondément par le nez pour recommencer.

Chaque inspiration est complète, et chaque phrase doit utiliser toute la respiration. Les quatre dernières phrases se terminent par le souffle libéré par la bouche sur le son chhh comme le son d'un serpent sifflant. C'est sur cette précision que reposent les effets de cette méditation.

Continuez ainsi pendant un minimum de 11 minutes. Puis, jour après jour, augmentez le temps de pratique jusqu'à 31 minutes.

Avec suffisamment d'expérience, vous pourrez même aller jusqu'à 11 cycles entiers (soit un temps de pratique entre 45 minutes et une heure).

Pour terminer, inspirez profondément, suspendez le souffle pendant quelques secondes, puis expirez et détendez la posture.

Pour extraire les effets de cette méditation et en profiter au mieux, pratiquez quotidiennement pendant 40 jours. 

4. Méditation pour la vivacité d’esprit


Confrontés à des circonstances inhabituelles, anormales ou que nous ne comprenons pas, notre réaction est souvent la même: stress, peur, panique, confusion, repli sur soi, agressivité… Mais nous pouvons répondre plutôt que réagir: cette méditation aide à développer l’attitude, la présence et les réponses adaptées à de telles circonstances, en neutralisant la partie centrale du cerveau et stimulant notre vivacité d’esprit. 

Asseyez-vous en posture confortable, les jambes croisées. Étirez la colonne vertébrale, maintenez le dos droit, et rentrez légèrement le menton. Amenez la main gauche devant le haut de la poitrine, sans la toucher, la paume bien plate, tournée vers le côté. Faites « marcher » l'index et le majeur de la main droite: remonter le long de l’axe central de la paume gauche, entre le centre de la main jusqu'au bout du majeur et de l'annulaire, et puis descendez à reculons.

Détendez les paupières, et fermez les yeux presque complètement, et continuez ainsi, lentement et avec une forte pression sur la paume. Traversez la gêne, voire la douleur, ainsi occasionnée. Continuez pendant 11 minutes.

Pour terminer, inspirez profondément, suspendez le souffle pendant quelques secondes, puis expirez et détendez la posture.

5. Méditation à faire quand rien d'autre ne fonctionne


Quand vous êtes à bout de nerfs, au bout du rouleau; quand vous ne savez pas quoi faire, quand rien d'autre ne fonctionne… cette méditation est efficace! 

Asseyez-vous en posture confortable, les jambes croisées. Étirez la colonne vertébrale, maintenez le dos droit, et rentrez légèrement le menton. 

Entrelacez les doigts en arrière. Détendez les épaules, placez ce mudra à la hauteur de centre de la poitrine sans la toucher, les paumes vers le haut, les doigts tendus, les pouces tendus vers l’avant.

Dans cette posture, détendez les paupières, et fermez les yeux presque complètement. Chantez le Gurū Gaitri Mantra:

gobinde mukande udāre apāre 
harīang karīang nrināme akāme

« qui soutient, qui libère, qui nourrit, infini, 
destructeur, créateur, sans nom, sans désir »

Chantez le plus vite possible, jusqu'à ce que les mots soient à peine discernables. Laissez votre chant se transformer en un flux sonore continu.

Commencez par 11 minutes. Puis, jour après jour, augmentez le temps de pratique jusqu'à un maximum de 31 minutes.

Pour terminer, inspirez profondément, suspendez le souffle pendant quelques secondes, puis expirez et détendez la posture.



lundi 4 novembre 2019

Prānāyāma pour équilibrer l'énergie mental


« Dans les pays occidentaux, le yoga concerne uniquement les muscles du corps et tout cela avec un peu de méditation. En réalité, le processus consiste à enseigner aux gens prānāyāma et pratyāhāra. Et l’élément fondamental que nous devons apprendre et acquérir de nous-mêmes est pratyāhāra: comment se synchroniser avec le Vide. Nous devrions être en mesure de nous réduire à zéro. Et là, nous avons le pouvoir. Zéro peut tout multiplier, et ramène tout à zéro. » Yogi Bhajan

Prānāyāma, pratyāhāra et méditation


Le mental connait de nombreux états et étapes. Il génère constamment les ondes de pensée dont vous avez besoin pour que vous et votre cerveau puissiez être en relation au monde. Normalement, les gens enseignent aux méditations de restreindre le flux de la pensée. Or vous ne pouvez pas empêcher les pensées d'être produites, mais vous pouvez modifier votre relation avec elles de manière sélective.

La plupart des méditations vous mènent à l'état de suspension ou de vide. Quelques-uns vous apprennent même à atteindre l'état de pratyāhāra, l’absorption. Concentrer la méditation du mental sur cet état précis : voilà le travail de ce prānāyāma.

Comment pratiquer


Assis en posture confortable, la colonne vertébrale droite, le menton légèrement rentré pour aligner la nuque. Les paupières presque fermées, concentrez votre regard sur ājnā, entre les sourcils.

1. Dans cette posture, fermez la narine droite avec l’index droit (ou « doigt de Jupiter »). Inspirez profondément par la narine gauche. Puis suspendez la respiration pendant 45 secondes. Enfin, avec le même doigt, fermez la narine gauche, et expirez par la narine droite en quatre étapes.

Continuez ainsi pendant 3 à 4 min.

2. Pratiquez la même séquence respiratoire, en expirant cette fois, toujours par la narine droite, mais en huit étapes.
Continuez ainsi pendant 10 min.

Puis inspirez profondément par les deux narines, suspendez le souffle pendant quelques secondes, puis expirez et détendez-vous.

jeudi 5 septembre 2019

Série de Kundalini Yoga pour le Cœur


«Ne haïssez personne, aimez tout le monde. Cela ne vous coûtera rien. L'amour ne coûte jamais rien. L'amour est l'acte le plus égoïste. Cela vous donne tant de protection, de grâce et de rayonnement ! Cela ne vous donne aucune petitesse ni souffrance. L'attitude de la vie consciente est d'aimer et de donner grâce à quelqu'un digne de votre confiance. Ne cherchez rien des gens. Donnez plutôt de l'amour et comptez sur Dieu. »  Yogi Bhajan
Le quatrième chakra est le chakra du Cœur, ou Centre du Cœur. Il s'appelle anahata, et représente l'ouverture  aux ressentis, à la compassion et à la capacité d'aimer. Au cœur de ce chakra, il n'y a pas de conflit. Le Ciel et la Terre sont en équilibre. La compassion centrée sur le cœur est universelle et inconditionnelle.

Voici une série de Kundalini Yoga, enseignée par Yogi Bhajan dans les années 1969-1970, qui agit sur anahata. Elle stimule l'énergie dans les trois premiers chakras et la canaliser et l'élever jusqu'au Centre du Cœur.

1. Courrez sur place en pendant 1 min face à chaque direction : 1 min vers le nord, 1 min vers l'est, etc.










2. Assis les jambes tendues devant vous, sautez sur place en soulevant le corps avec les mains. 1 à 2 min







3. Kundalini Lotus : en équilibre sur les fesses, attrapez vos gros orteils et tendez les jambes. Gardez le dos droit, dégagez la poitrine, et respirez longuement et profondément pendant 2 à 3 min






4. Balade à dos de chameau : 
a) Assis en posture confortable, jambes croisées. Agrippez fermement les chevilles. Inspirez en ouvrant la poitrine et en creusant le dos, expirez en faisant le dos rond. Continuez pendant 2 à 3 min
b) Continuez le mouvement en inspirant sur 5 mouvements et expirant sur 5 mouvements, 2 à 3 min






5. La Grenouille : accroupi, les talons soulevés et en contact, les doigts sur sol, les bras tendus entre les jambes. Inspirez en levant les fesses et baissant la tête pour regarder les genoux, toujours sur la pointe des pieds. Expirez en retournant dans la posture initiale, le regard droit devant et les talons toujours en contact. Faites cela 54 fois







6. Posture du chameau : assis sur les talons, les paumes des mains sur les plantes des pieds. Soulevez le bassin, les cuisses perpendiculaires au sol et la tête en arrière. Poussez le bassin vers l’avant. Pratiquez la respiration du feu pendant 1 min








7. Posture de la chaise : accroupi, passez les bras à l'intérieur des cuisses et à l'extérieur des mollets. Les mains sur les pieds, regardez devant vous. Respirez longuement et profondément pendant 1 min. Puis pratiquez la respiration du feu 1 min. Pour terminer, inspirez, expirez et appliquez le mul bandh








8. Posture de Maha Shakti : assis jambes tendues devant soi, penchez le tronc en arrière, en appui sur les mains, les bras tendus et le dos droit. Levez les jambes tendues en maintenant la jambe gauche plus haute que la droite. Pratiquez la respiration du feu pendant 2 min




9. Posture d'étirement (stretch pose): allongé sur le dos, levez les jambes et les bras à 15 cm au dessus du sol, soulevez la tête et le haut de la poitrine, et regardez vos orteils. Maintenez cette posture en pratiquant la respiration du feu pendant 2 min

10. Ballade à dos de chameau : pratiquez l’exercice 4, mais assis sur les talons. Faites cela 108 fois










11. Le chat-vache : sur les genoux et les mains, les bras et les cuisses verticales, inspirez en creusant le dos et en soulevant le haut de la poitrine et la tête, expirez en faisant le dos rond, la tête entre les bras. Faites cela 108 fois






12. Assis sur les talons, les mains en fermeture de Venus (doigts croisés) sur la nuque, faites des flexions de la colonne vertébrale. Sur l'inspiration, creusez le dos en tirant les coudes vers l'arrière, expirez en faisant le dos rond et en rapprochant les coudes vers l’avant. Faites cela 108 fois




13. Allongé sur le dos, soulevez la poitrine vers le haut. Maintenez cette tension dans la poitrine, et concentrez-vous sur le Centre du Cœur pendant 2 à 3 min

14. Allongé sur le dos, levez les bras à la verticale. Respirez longuement et profondément  pendant 1 min. Puis inspirez, et expirez en baissant les bras et en défaisant toutes les tensions de la poitrine.

15. Allongé sur le dos, couvrez-vous et relaxez-vous profondément pendant 5 à 10 minutes.






mardi 14 mai 2019

Méditation pour ouvrir le Centre du Cœur

«Ne haïssez personne, aimez tout le monde. Cela ne vous coûtera rien. L'amour ne coûte jamais rien. L'amour est l'acte le plus égoïste. Cela vous donne tant de protection, de grâce et de rayonnement ! Cela ne vous donne aucune petitesse ni souffrance. L'attitude de la vie consciente est d'aimer et de donner grâce à quelqu'un digne de votre confiance. Ne cherchez rien des gens. Donnez plutôt de l'amour et comptez sur Dieu. »  Yogi Bhajan

Le quatrième chakra est le chakra du Cœur, ou Centre du Cœur. Il s'appelle anahata, et représente l'ouverture  aux ressentis, à la compassion et à la capacité d'aimer. Au cœur de ce chakra, il n'y a pas de conflit. Le Ciel et la Terre sont en équilibre. La compassion centrée sur le cœur est universelle et inconditionnelle.

Voici une méditation enseignée par Yogi Bhajan le 12 février 1991, pour ouvrir notre espace intérieur de sensitivité et développe les qualités du cœur.


Assis-e sur les talons en posture du Rocher, la colonne vertébrale bien droite. Portez le regard sur le bout du nez. Levez les bras parallèlement au sol, au même niveau que les épaules, les paumes vers le bas. Pliez les coudes, les mains devant le Centre du Cœur, les doigts se touchant presque. 

À partir de cette position, écartez les mains et les bras sur les côtés, en rentrant fermement le nombril et en soulevant légèrement le plexus solaire et le diaphragme. Puis ramenez les bras devant en détendant le nombril. 

Continuez ce mouvement en suivant le rythme de la version du mantra Hamī Ham Brahm Ham par Nirinjan Kaur et Guru Prem Singh. Mais ne chantez pas le mantra: la méditation est silencieuse.

Continuez ainsi pendant 11 minutes.

Pour terminer, inspirez, retenez le souffle pendant 15 secondes, puis expirez. Refaites cela deux autres fois, puis détendez la posture.

Extrait du manuel Physical Wisdom édité par KRI.

samedi 23 février 2019

Invoquer un état méditatif

Cette méditation affecte la (glande) pituitaire et le système glandulaire, et son impulsion de rotation horaire et anti-horaire. Faites-en simplement l'expérience. Un effort honnête vous donnera les meilleurs résultats en termes d'expérience.
-Yogi Bhajan, 26 février 1979

Voici une méditation pour réguler l'activité glandulaire. En stimulant systématiquement la glande pituitaire, elle agit sur la conscience et invoque en nous un état méditatif profond. Vous pouvez pratiquer cette méditation pour elle-même, ou l'utiliser pour préparer une autre méditation.

Assis-e en posture confortable, les jambes croisées, le dos droit et le menton légèrement rentré pour aligner la nuque. Levez la main droite au niveau de l'épaule, le bras et l'avant-bras à la verticale ; la paume vers l'avant, faites un poing avec la main. Levez la main gauche au niveau de l'épaule ; pliez le poignet, la paume vers le haut, les doigts tendus vers le côté gauche. Gardez la main bien à plat. Fermez les yeux presque complètement, et concentrez votre attention sur le bout du nez.

Dans cette posture, inspirez lentement, longuement et complètement. Puis expirez avec la même conscience, la même régularité, et maintenez les poumons vides le plus longtemps possible, jusqu'au seuil de la gêne. Puis inspirez lentement et recommencez.

Tout au long de cette méditation, maintenez consciemment la position des mains. Vous aurez une forte envie de déplacer la main gauche, ou de bouger les doigts, mais n'en faites rien et restez stables

Continuez ce schéma respiratoire (ou prānāyāma) pendant 11 minutes. En augmentant graduellement le temps de pratique, vous pouvez pratiquer cette méditation jusqu'à 31 minutes.

mardi 8 janvier 2019

Méditation pour la relaxation et la joie

Le Mental Positif


Le Mental Positif sert à affirmer notre propre valeur, notre propre appréciation, notre respect de soi. Employez-le à présumer du meilleur, même dans le pire des scénarios.
Shiv Charan Singh

C’est le mental positif qui nous permet de faire l’expérience de la joie, de l’enthousiasme et de la créativité. Utilisé à bon escient, il perçoit dans chaque opportunité l’occasion de développer votre potentiel. Tel un fidèle assistant dans l’élaboration d’un projet, il calcule, organise et planifie. C’est aussi le mental positif qui vous dit « oui, c’est possible ! Allons-y ! Tiens-bon ! » lorsque d’autres voix en vous, ou dans votre environnement (votre entourage ou la société dans laquelle vous vivez, par exemple), vous suggèrent de baisser les bras.

La pratique de cette méditation stimule le mental positif, qui est la fonction psychique de l’enthousiasme, de l’expression de la créativité et de la capacité à passer efficacement à l’action. C’est aussi la partie du mental qui ressent la joie et l’exprime. Cette méditation vous aidera à développer la conscience du sens de vos actions : travaillez-vous pour satisfaire votre égo, ou pour répondre à l’appel de votre soi intérieur, de votre âme ?

Yogi Bhajan, lorsqu'il a enseigné cette méditation le 19 février 1979, a précisé qu'elle peut avoir pour effet de vous faire légèrement « planer ». Alors assurez-vous de la pratiquer lorsque vous n’avez pas besoin de faire quoique ce soit de trop important dans les deux heures qui suivent.

Comment pratiquer



Asseyez-vous en posture confortable : les jambes croisées le dos droit, le menton légèrement rentré pour aligner la nuque. 

Amenez les mains devant le centre de la poitrine. Dans votre main gauche, placez le bout du pouce sur la base de l’auriculaire, et formez le poing autour du pouce. Puis entourez le poing gauche avec les doigts de la main droite, le bout du pouce droit sur la base du pouce gauche. Maintenez ce mudra à une vingtaine de centimètre du centre du cœur (le milieu de la poitrine), mais détendez les épaules ; les coudes sont éloignés de la cage thoracique sans pour autant être à l’horizontale. 

Fermez les yeux presque complètement, et concentrez votre regard sur le bout du nez. 

Dans cette posture, chantez huit fois sur une expiration le mantra harī har

harī har | harī har | harī har | harī har
harī har | harī har | harī har | harī har

Chantez rythmiquement et sur un ton monocorde. À chaque répétition de harī et de har, rentrez légèrement le nombril vers l’intérieur. Continuez pendant 11 minutes. Avec de l’habitude, vous pourrez augmentez votre temps de pratique jusqu’à 21 minutes, puis 31 minutes, voire 62 minutes.


mardi 11 septembre 2018

Méditation pour stimuler Bharosa: la confiance et la foi

Méditation pour stimuler Bharosa: 

la confiance et la foi


Une vertu essentielle


Progressivement, nous entrons dans cette nouvelle maturité de la conscience humaine qu'est l'Âge du Verseau. Mais la période de transition s'accompagne de profonds bouleversements sociétaux, environnementaux, politiques, économiques, psychologiques ou encore spirituels. À de nombreux égards, nous vivons une période de profondes remises en question des fondamentaux de nos sociétés, de nos définitions même de ce qui fait l'humain. En perte de repères, nombreux sont ceux qui manquent de références qui puissent stabiliser leur conscience et donner du sens à leur existence. Et individuellement aussi bien que collectivement, on est comme figés par l'hésitation, le doute et la peur.

La clé réside sans doute dans notre capacité à retrouver confiance : confiance en soi-même, confiance en notre humanité résiliente et créative, confiance en la force et en l'intelligence de nos communautés, confiance en notre destinée collective. Et au-delà, foi en la Conscience Universelle, en la perfection de ses desseins, et en l'indéfectible soutien qu'elle apporte à ce qu'elle manifeste.

Gurū Gobind Singh,
modèle de foi et de courage
Le mot indien bharosa exprime bien les valeurs de confiance et de foi. Il dérive du sanskrit bharvāsa : « habiter pleinement, demeurer complètement », se fier entièrement, se reposer tout à fait sur quelque chose ou quelqu'un.

Bharosa est un élément essentiel dans le processus de transformation et d’éveil de notre conscience. Sans lui, aucune vertu ne peut s’incarner durablement et nous servir. Sans confiance dans la Conscience Universelle qui soutient tous les êtres et qui est notre ultime destinée, on peut difficilement maintenir notre discipline, et l’on risque de baisser les bras au moment précis où le fruit de nos efforts et de notre prière arrive à portée de main. La foi donne de la constance, de la consistance et de l’ancrage à notre personnalité, autant de vertus essentielles pour cristalliser notre vrai Soi, la lumière de notre existence .

Méditation pour stimuler bharosa


La pratique de cette méditation affecte les centres de notre personnalité et y stimule bharosa. La posture ouvre le centre psychique du Cœur, par lequel on se connecte au noyau de son propre soi, source de toute stabilité. C'est par le Cœur que l'on se sent légitime à exister et à prospérer, que l'on se sent aimé en tant que créature de Dieu. 

La posture des bras ouvre également la Ligne d'Arc : le halo autour de la tête, l'espace de clarté mentale et de perception subtile. On a naturellement peur de ce que l'on ne connaît pas, de ce qui demeure mystérieux à notre compréhension limitée ou à notre espace de familiarité. On perçoit cet inconnu, mais autant qu'il nous fascine, il nous effraie. On lui prête des intentions dont le caractère hostile et destructeur n'est que le reflet de notre propre négativité subconsciente. C'est comme marcher dans une forêt la nuit et imaginer toutes sortes de monstres prêts à nous assaillir, alors qu'on est entouré en réalité que d'inoffensives créatures qui nous semblent insignifiantes en plein jour.

L'Inconnu a ses propres mystères, dont il est dit qu'il ne sont révélés qu'aux plus grandes consciences. Néanmoins, ne pas le connaître entièrement n'est pas une raison pour lui prêter des desseins agressifs. Car cet Inconnu est notre source, nous sommes issus de son mystère. Peut-être nous aime-t-il en secret, et souhaite-t-il notre bien. Il est dit que l'inconnu, pour inconnaissable qu'il soit, est disposé à interagir. On peut parler à la Conscience Universelle, on peut s'adresser à elle en prière, depuis notre Cœur. Et, à sa façon, elle honore cette interaction, elle répond. 

C'est par la combinaison entre la Ligne d'Arc – les antennes – et le Cœur – le poste de réception – que l'on peut nourrir une interaction créatrice avec le Divin Inconnaissable, et percevoir ne serait-ce qu'une parcelle de sa volonté. Et c'est dans le cœur que cette volonté peut rencontre la notre et s'y unir.  

À la Ligne d'Arc et au Cœur s'ajoute le mantra wāhegurū qui invoque l'Intelligence Universelle, la Lumière qui efface toute obscurité. Cette combinaison stimule notre Corps Radiant et génère en nous un courage à toute épreuve, à la fois humble et royal.

La confiance est la clé de l'amour. La confiance est la clé du bonheur. La confiance est la clé de la dignité, de la divinité et de la grâce. La confiance est le phénomène le plus vital et essentiel de toute vie humaine.
La confiance, c'est l'expérience de sa propre âme. Mais vous, vous n'avez pas confiance en votre propre esprit. Vous ne croyez que votre persévérance. Vous n'avez pas confiance en votre âme. C'est pourquoi vous vous sentez si limités. Lorsque l'on vous dit d'avoir confiance en quelque chose, vous explosez. Vous voulez faire l'expérience de la vie à travers la logique et la raison. Et, excusez-moi, mais vous voulez faire l'expérience à travers vos émotions et vos commotions. En quoique vous vouliez avoir confiance, sachez que la confiance dans sa forme la plus pure, est une identité en elle-même, avec sa propre grâce. C'est pourquoi [dans l'Ardas, la prière des Sikhs], on demande au Gurū de nous donner la confiance:
visāh dān, bhrosā dān, dānān sir dān, nām dān
« Donne-nous la grâce d’une foi inébranlable et d’une confiance sans pareille ; et, suprême bénédiction, accorde-nous le Nām. »
-Yogi Bhajan

Comment pratiquer cette méditation


Asseyez-vous en posture confortable : les jambes croisées, le dos droit. Amenez les mains à une vingtaine de centimètres au dessus de la tête, paumes vers le bas. Les hommes poseront la paume droite sur le dos de la main gauche, tandis que les femmes poseront la paume gauche sur le dos de la main droite. Les pouces pointent vers l’arrière, et leurs extrémités se touchent. Formez ainsi, avec les bras et les mains, un cercle harmonieux autour de la tête. Rentrez légèrement le menton pour aligner la nuque, détendez les épaules et dégagez la poitrine pour ouvrir le centre du Cœur. Fermez les yeux presque complètement, et posez votre regard sur la lèvre supérieure.

Dans cette posture, chantez le mantra wāhegurū. Chantez-le à voix basse, en articulant chaque syllabe (wā-he-gurū), sur un ton monocorde et de la manière la plus méditative qui soit. Continuez ainsi pendant 11 minutes.

Pratiquez cette méditation pendant 11 minutes chaque jour pendant une ou deux semaines. Puis augmentez la durée de pratique d’une minute par jour jusqu’à une durée maximale de 31 minutes.

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