lundi 30 décembre 2019

Le nombre 3 pris en sandwich entre les nombres 2 et 4


Le nombre 3
pris en sandwich entre les nombres 2 et 4

par Shiv Charan Singh


Le nombre 3 est pris en sandwich entre les nombres 2 et 4. On peut regarder ce phénomène selon divers perspectives : l’effet du 2 et du 4 sur le 3 d’une part, et l’effet du 3 sur le 2 et le 4 d’autre part.

Souvenons-nous que l’activité première du mental positif est d’affirmer, d’élaborer et de renforcer tout ce qui arrive dans son domaine.

Imaginez maintenant le 4, le mental neutre, dans son état de confusion karmique, de doute et de paralysie, et le 2, le mental négatif, dans sa spirale chaotique de trou noir karmique, de dépression et de plainte permanente.

Il y aurait alors très de peu de chance laissée au mental positif, le 3, pour être quoique ce soit d’autre que la victime de son environnement, et d’être occupé à plein temps à renforcer les qualités qu’il trouve alentour. En d’autres termes, le mental positif n’aurait pas d’autre posture que de confirmer son impuissance et son désespoir en la vie. Le stress d’une telle posture se développerait finalement en une sorte d’apathie suicidaire.  Le mental positif en serait suffoqué, faible, et consumé dans ce sandwich.

Vous noterez l’absence du nombre 1 dans le scénario ci-dessus : pas un seul instant, pas une seule pensée, ne serait laissés à l’âme.

Le mental positif peut bien essayer de résister et de défendre une autre posture. Mais dans la plupart des cas, la pression du 4 et du 2 compresse le 3, qui perd ses couches de résistance, ses défenses devenant toujours plus faibles. Ses excuses et ses histoires apparaissent de plus en plus vides de sens, inutiles. Ses décorations cosmétiques s'écaillent et se fanent. Son sens des valeurs diminue. Sa position dans l'espace serait démantelée et il n'aurait plus l'impression d'avoir sa place dans le monde.

Dès lors, cela peut être compris comme une situation de « burn out » et d’effondrement, et il ne resterait plus qu’une victime passive, en colère, déclarant que « ce n'est pas juste » et espérant de la pitié.

Mais il existe une importante alternative, à ne pas manquer : cette pression peut produire beaucoup de chaleur, et la compression vous réduire à un seul point.

Cela catalyserait la séquence 3142. Ainsi, le 1, l'âme, ferait maintenant partie de l'équation.

Pensez maintenant au sutra pour l’Ère du Verseau :
« Quand le temps est sur vous, agissez et la pression disparaîtra. » 
Cela implique qu’il y ait un événement auto-initiateur.

Le 2 représente le temps fini ; le 4, le moment présent. Leurs qualités temporelles karmiques font pression sur le 3. Et lorsque la pression temporelle du 2 et du 4 est sur vous, alors agissez. L'action, c’est le 3. Et par cette action, la pression du « temps 2 » et celle du « temps 4 » est coupée et leurs qualités se transforment. Toute la question est de savoir si ce changement sera une réaction (karmique), ou bien « agir pour ne pas réagir » (Yogi Bhajan). Dans la réaction, la paralysie du 4 devient plus forte, plus rigide, et l'impuissance du 2 vous plonge plus profondément dans le désespoir et la désespérance.

Mais par une action correcte, le 3 peut prendre de l’expansion et donner de la place à l'âme.

L’action juste, c’est le Dharma. Tout ce que vous faites dans votre vie, et qui donne de la place à l'âme, est de l’ordre du Dharma. Une action qui se développe de l'intérieur. Et qui ouvre un espace qui vous permet de respirer à nouveau.

Dans la réaction, vous élargissez la liste de vos ennemis. Dans la réaction, vous alimentez la flamme du désespoir. Dans la réaction, vous exposez votre impuissance. Dans la réaction, vous vous enfermez plus encore dans la prison dont vous essayez de vous échapper. Sans que rien de tout cela ne vous apparaisse clairement.

L’action juste est une expansion qui vous tient occupé-e à affirmer l'âme, et la renforcer. N'oubliez pas que même une action fausse générera toujours, selon la loi de cause à effet, un effet. Donc, agir selon ce que vous savez être juste, que vous vous sentiez motivé-e ou non, servira toujours de catalyseur pour créer un espace dans lequel l'âme pourra habiter et se développer. Cela s'appelle « créer un moule pour votre âme » (Yogi Bhajan).

Lorsque le 2 et le 4 entraînent le 3 dans une « dépression froide », alors il est essentiel de faire travailler le 3 pour le compte de l'âme. Le 3 aime être occupé. Mais pouvez-vous le guider de telle façon qu’il soit occupé au nom de l'âme ?

« Ô mon mental positif, laisse de côté toute autre chose. Développe et renforce l'âme sur son chemin vers la conscience. Laisse de côté toute autre chose. »

« Je suis, j'existe, j'ai le droit d'exister,
Je suis, et j'aime le fait que je suis,
Je vis, j'ai le droit d'être heureux, je vivrai heureu-se,
Je suis ici, et je suis heureu-se d’être ici, sous cette forme, dans cette incarnation, maintenant. »
En d'autres termes, le mental positif n'a pas besoin d'attendre que le 2 et le 4 soient dans de saines conditions.

Il peut plutôt être entraîné vers le 1, l'âme, et ainsi guider le mental négatif, le 2, et le mental neutre, le 4, vers une nouvelle manière d'être.

Quand le 3 guide le mental négatif, le 2, vers la vraie nature de son chagrin, c'est-à-dire son désir d'appartenir à ce à quoi il appartient déjà, l'Infini ;

et qu’ensuite le 3 peut demander à la neutralité du Cœur, le 4, d'apporter ses bénédictions et de révéler ses vérités ;

lorsque ce désir pur et infini, et la simplicité du cœur ouvert et confiant se rassemblent sur et autour du mental positif, le 3 ;

alors le « choix sans choix » devient un commandement intérieur qui initie une révolution de votre être.

Et vous faites avec plaisir et enthousiasme ce que vous avez à faire, ce que vous seul-e pouvez faire.

Que ce choix soit le vôtre en 2020 = 4.

lundi 4 novembre 2019

Prānāyāma pour équilibrer l'énergie mental


« Dans les pays occidentaux, le yoga concerne uniquement les muscles du corps et tout cela avec un peu de méditation. En réalité, le processus consiste à enseigner aux gens prānāyāma et pratyāhāra. Et l’élément fondamental que nous devons apprendre et acquérir de nous-mêmes est pratyāhāra: comment se synchroniser avec le Vide. Nous devrions être en mesure de nous réduire à zéro. Et là, nous avons le pouvoir. Zéro peut tout multiplier, et ramène tout à zéro. » Yogi Bhajan

Prānāyāma, pratyāhāra et méditation


Le mental connait de nombreux états et étapes. Il génère constamment les ondes de pensée dont vous avez besoin pour que vous et votre cerveau puissiez être en relation au monde. Normalement, les gens enseignent aux méditations de restreindre le flux de la pensée. Or vous ne pouvez pas empêcher les pensées d'être produites, mais vous pouvez modifier votre relation avec elles de manière sélective.

La plupart des méditations vous mènent à l'état de suspension ou de vide. Quelques-uns vous apprennent même à atteindre l'état de pratyāhāra, l’absorption. Concentrer la méditation du mental sur cet état précis : voilà le travail de ce prānāyāma.

Comment pratiquer


Assis en posture confortable, la colonne vertébrale droite, le menton légèrement rentré pour aligner la nuque. Les paupières presque fermées, concentrez votre regard sur ājnā, entre les sourcils.

1. Dans cette posture, fermez la narine droite avec l’index droit (ou « doigt de Jupiter »). Inspirez profondément par la narine gauche. Puis suspendez la respiration pendant 45 secondes. Enfin, avec le même doigt, fermez la narine gauche, et expirez par la narine droite en quatre étapes.

Continuez ainsi pendant 3 à 4 min.

2. Pratiquez la même séquence respiratoire, en expirant cette fois, toujours par la narine droite, mais en huit étapes.
Continuez ainsi pendant 10 min.

Puis inspirez profondément par les deux narines, suspendez le souffle pendant quelques secondes, puis expirez et détendez-vous.

jeudi 5 septembre 2019

Série de Kundalini Yoga pour le Cœur


«Ne haïssez personne, aimez tout le monde. Cela ne vous coûtera rien. L'amour ne coûte jamais rien. L'amour est l'acte le plus égoïste. Cela vous donne tant de protection, de grâce et de rayonnement ! Cela ne vous donne aucune petitesse ni souffrance. L'attitude de la vie consciente est d'aimer et de donner grâce à quelqu'un digne de votre confiance. Ne cherchez rien des gens. Donnez plutôt de l'amour et comptez sur Dieu. »  Yogi Bhajan
Le quatrième chakra est le chakra du Cœur, ou Centre du Cœur. Il s'appelle anahata, et représente l'ouverture  aux ressentis, à la compassion et à la capacité d'aimer. Au cœur de ce chakra, il n'y a pas de conflit. Le Ciel et la Terre sont en équilibre. La compassion centrée sur le cœur est universelle et inconditionnelle.

Voici une série de Kundalini Yoga, enseignée par Yogi Bhajan dans les années 1969-1970, qui agit sur anahata. Elle stimule l'énergie dans les trois premiers chakras et la canaliser et l'élever jusqu'au Centre du Cœur.

1. Courrez sur place en pendant 1 min face à chaque direction : 1 min vers le nord, 1 min vers l'est, etc.










2. Assis les jambes tendues devant vous, sautez sur place en soulevant le corps avec les mains. 1 à 2 min







3. Kundalini Lotus : en équilibre sur les fesses, attrapez vos gros orteils et tendez les jambes. Gardez le dos droit, dégagez la poitrine, et respirez longuement et profondément pendant 2 à 3 min






4. Balade à dos de chameau : 
a) Assis en posture confortable, jambes croisées. Agrippez fermement les chevilles. Inspirez en ouvrant la poitrine et en creusant le dos, expirez en faisant le dos rond. Continuez pendant 2 à 3 min
b) Continuez le mouvement en inspirant sur 5 mouvements et expirant sur 5 mouvements, 2 à 3 min






5. La Grenouille : accroupi, les talons soulevés et en contact, les doigts sur sol, les bras tendus entre les jambes. Inspirez en levant les fesses et baissant la tête pour regarder les genoux, toujours sur la pointe des pieds. Expirez en retournant dans la posture initiale, le regard droit devant et les talons toujours en contact. Faites cela 54 fois







6. Posture du chameau : assis sur les talons, les paumes des mains sur les plantes des pieds. Soulevez le bassin, les cuisses perpendiculaires au sol et la tête en arrière. Poussez le bassin vers l’avant. Pratiquez la respiration du feu pendant 1 min








7. Posture de la chaise : accroupi, passez les bras à l'intérieur des cuisses et à l'extérieur des mollets. Les mains sur les pieds, regardez devant vous. Respirez longuement et profondément pendant 1 min. Puis pratiquez la respiration du feu 1 min. Pour terminer, inspirez, expirez et appliquez le mul bandh








8. Posture de Maha Shakti : assis jambes tendues devant soi, penchez le tronc en arrière, en appui sur les mains, les bras tendus et le dos droit. Levez les jambes tendues en maintenant la jambe gauche plus haute que la droite. Pratiquez la respiration du feu pendant 2 min




9. Posture d'étirement (stretch pose): allongé sur le dos, levez les jambes et les bras à 15 cm au dessus du sol, soulevez la tête et le haut de la poitrine, et regardez vos orteils. Maintenez cette posture en pratiquant la respiration du feu pendant 2 min

10. Ballade à dos de chameau : pratiquez l’exercice 4, mais assis sur les talons. Faites cela 108 fois










11. Le chat-vache : sur les genoux et les mains, les bras et les cuisses verticales, inspirez en creusant le dos et en soulevant le haut de la poitrine et la tête, expirez en faisant le dos rond, la tête entre les bras. Faites cela 108 fois






12. Assis sur les talons, les mains en fermeture de Venus (doigts croisés) sur la nuque, faites des flexions de la colonne vertébrale. Sur l'inspiration, creusez le dos en tirant les coudes vers l'arrière, expirez en faisant le dos rond et en rapprochant les coudes vers l’avant. Faites cela 108 fois




13. Allongé sur le dos, soulevez la poitrine vers le haut. Maintenez cette tension dans la poitrine, et concentrez-vous sur le Centre du Cœur pendant 2 à 3 min

14. Allongé sur le dos, levez les bras à la verticale. Respirez longuement et profondément  pendant 1 min. Puis inspirez, et expirez en baissant les bras et en défaisant toutes les tensions de la poitrine.

15. Allongé sur le dos, couvrez-vous et relaxez-vous profondément pendant 5 à 10 minutes.






mardi 14 mai 2019

Méditation pour ouvrir le Centre du Cœur

«Ne haïssez personne, aimez tout le monde. Cela ne vous coûtera rien. L'amour ne coûte jamais rien. L'amour est l'acte le plus égoïste. Cela vous donne tant de protection, de grâce et de rayonnement ! Cela ne vous donne aucune petitesse ni souffrance. L'attitude de la vie consciente est d'aimer et de donner grâce à quelqu'un digne de votre confiance. Ne cherchez rien des gens. Donnez plutôt de l'amour et comptez sur Dieu. »  Yogi Bhajan

Le quatrième chakra est le chakra du Cœur, ou Centre du Cœur. Il s'appelle anahata, et représente l'ouverture  aux ressentis, à la compassion et à la capacité d'aimer. Au cœur de ce chakra, il n'y a pas de conflit. Le Ciel et la Terre sont en équilibre. La compassion centrée sur le cœur est universelle et inconditionnelle.

Voici une méditation enseignée par Yogi Bhajan le 12 février 1991, pour ouvrir notre espace intérieur de sensitivité et développe les qualités du cœur.


Assis-e sur les talons en posture du Rocher, la colonne vertébrale bien droite. Portez le regard sur le bout du nez. Levez les bras parallèlement au sol, au même niveau que les épaules, les paumes vers le bas. Pliez les coudes, les mains devant le Centre du Cœur, les doigts se touchant presque. 

À partir de cette position, écartez les mains et les bras sur les côtés, en rentrant fermement le nombril et en soulevant légèrement le plexus solaire et le diaphragme. Puis ramenez les bras devant en détendant le nombril. 

Continuez ce mouvement en suivant le rythme de la version du mantra Hamī Ham Brahm Ham par Nirinjan Kaur et Guru Prem Singh. Mais ne chantez pas le mantra: la méditation est silencieuse.

Continuez ainsi pendant 11 minutes.

Pour terminer, inspirez, retenez le souffle pendant 15 secondes, puis expirez. Refaites cela deux autres fois, puis détendez la posture.

Extrait du manuel Physical Wisdom édité par KRI.

samedi 23 février 2019

Invoquer un état méditatif

Cette méditation affecte la (glande) pituitaire et le système glandulaire, et son impulsion de rotation horaire et anti-horaire. Faites-en simplement l'expérience. Un effort honnête vous donnera les meilleurs résultats en termes d'expérience.
-Yogi Bhajan, 26 février 1979

Voici une méditation pour réguler l'activité glandulaire. En stimulant systématiquement la glande pituitaire, elle agit sur la conscience et invoque en nous un état méditatif profond. Vous pouvez pratiquer cette méditation pour elle-même, ou l'utiliser pour préparer une autre méditation.

Assis-e en posture confortable, les jambes croisées, le dos droit et le menton légèrement rentré pour aligner la nuque. Levez la main droite au niveau de l'épaule, le bras et l'avant-bras à la verticale ; la paume vers l'avant, faites un poing avec la main. Levez la main gauche au niveau de l'épaule ; pliez le poignet, la paume vers le haut, les doigts tendus vers le côté gauche. Gardez la main bien à plat. Fermez les yeux presque complètement, et concentrez votre attention sur le bout du nez.

Dans cette posture, inspirez lentement, longuement et complètement. Puis expirez avec la même conscience, la même régularité, et maintenez les poumons vides le plus longtemps possible, jusqu'au seuil de la gêne. Puis inspirez lentement et recommencez.

Tout au long de cette méditation, maintenez consciemment la position des mains. Vous aurez une forte envie de déplacer la main gauche, ou de bouger les doigts, mais n'en faites rien et restez stables

Continuez ce schéma respiratoire (ou prānāyāma) pendant 11 minutes. En augmentant graduellement le temps de pratique, vous pouvez pratiquer cette méditation jusqu'à 31 minutes.

mardi 22 janvier 2019

Bhoj Kriya: manger consciemment pour être en bonne santé

Votre pouvoir est dans votre mental. Votre corps n'est qu'un véhicule. Vous ne mangez pas de nourriture : vous mangez pour votre santé, votre vitalité, votre énergie, votre prospérité, votre force, votre fateh - votre pouvoir de conquérir. Lorsque vous mangez de la nourriture, c’est Dieu-même (que vous mangez). -Yogi Bhajan

Voici un kriya très spécial enseigné par Yogi Bhajan le 13 août 1992. En pratiquant ce kriya, vous découvrirez comment manger consciemment pour générer une bonne santé. Pour ce faire, il vous faut disposer de nourriture que vous pouvez manger avec les mains.

Le kriya est divisé en plusieurs sections : préparation mentale et prière, alimentation lente et consciente, méditation sur la digestion ; puis alimentation inconsciente ; et enfin, nettoyage. C'est un outil unique et efficace pour se sensibiliser à la façon dont on mange. La pratique complète demande environ 50 à 60 minutes. Puis relaxez-vous et profitez.

Bhoj Kriya, lorsqu’il est pratiqué correctement, vous rend en bonne santé, vous donne de la force mentale, physique et spirituelle, et fait de vous un être tout à fait beau et saint.

Mangez comme cela tous les jours, et vous mincirez. Pas besoin de suivre de régime ! Vous pouvez manger un bon repas pendant la journée et prendre environ une heure. Peu importe ce que vous mangez - même des cailloux ! Bhoj Kriya vous rendra en meilleure santé. Longue sera votre vie, et grand votre pouvoir, si vous goûtez ainsi chaque morceau de la nourriture que vous mangez.

Bhoj Kriya


Le yoga donne une énergie extraordinaire. Il y a tellement d'aspects du yoga. Aujourd'hui, nous allons faire une chose simple. Cela s’appelle Bhoj Kriya. Bhoj signifie « nourriture ». Kriya, c’est comment la manger.

On mange pour vivre. On ne devrait pas gober la nourriture, car les sécrétions de l'estomac sont commandées par la glande pituitaire, sur l'ordre de la glande pinéale. Ainsi, lorsque vous remplissez rapidement votre estomac, vous le faites gonfler immédiatement et vous lui causez un choc, ce qui donne un choc à votre corps pendant les trois heures suivantes. C'est ce que nous appelons des maux d'estomac. Pour que les aliments nous rajeunissent et nous donnent la force de garder un corps jeune, on doit utiliser la salive de notre bouche. Si l’on ne mélange pas la salive à chaque bouchée de nourriture, alors c’est du poison que l’on mange.

Mangez de façon procédurale la nourriture que vous consommez habituellement en quinze minutes, et elle deviendra votre meilleure amie, votre meilleure force et votre meilleur soi. Habituellement, lorsque vous mangez, tout votre système nerveux se met en mouvement, et vous bougez la bouche et la langue ensemble. Mais vous vous contentez de gober les choses, vous ne les mangez pas. Lorsque vous avalez des aliments mal mastiqués, eux avalent votre force, votre vie. Alors il ne reste plus rien de vous. Ralentir son alimentation : voici une des meilleures méditations sur cette terre.

Préparation mentale



1. Apportez le plat que vous aimez le plus. Placez-le devant vous comme si vous étiez servi dans un grand restaurant.

2. Maintenant, asseyez-vous calmement et joignez les mains en posture de prière, fermez les yeux et sentez que vous allez être bénis. Calmez-vous, videz-vous pour recevoir le don de Dieu. S'il n'y a pas de vide, rien ne peut entrer. C'est pour votre nourriture, pour votre accélération, pour votre guérison, pour votre pureté. C'est aujourd'hui, en ce moment-même, superbement merveilleux, béni, heureux. S'il vous plaît, concentrez-vous. Dans votre prière, baissez la tête un moment.

3. Ouvrez les yeux et mettez les mains sur les épaules, main droite sur l'épaule droite, main gauche sur l'épaule gauche - en signe de force. Ensuite, mettez vos mains sur vos genoux - en signe de force. Puis placez les mains sur votre cœur, une main sur l’autre - en signe de compassion. Enfin, touchez votre front, les paumes sur les yeux.

4. Placez les mains au-dessus de votre nourriture, paumes vers le bas pour la bénir. Concentrez-vous et bénissez votre propre nourriture. Établissez une relation calme et tranquille avec votre nourriture et votre esprit. Il y a Dieu en vous - sentez-le, sentez la nourriture morceau par morceau, touchez-la et demandez-lui de faire partie d’elle et qu’elle fasse partie de vous, et qu’il y ait union.

Manger consciemment


5. Maintenant, s'il vous plaît, choisissez ce que vous allez manger avec vos deux mains. N’utilisez pas de cuillère : n’utilisez que vos mains. À chaque bout que vous mettez dans votre bouche, il doit y avoir contact de tous les cinq doigts. Id - le Soi, Jupiter, Saturne, Soleil et Mercure [pouce, index, majeur, annulaire et auriculaire]. Aussi petite que soit votre portion, mettez-la dans votre bouche, comme un baiser. Mâchez-la totalement, librement, ouvertement. Ne fermez pas les lèvres. Votre bouche doit contenir 25 % de salive mélangée aux aliments. La salive est la substance la plus nourrissante, la plus saine et la plus rajeunissante qui soit. Là, juste dans votre bouche. Mâchez-la, ne vous contentez pas de l'avaler.

6. Maintenant, avec votre langue, ressentez la nourriture. Si quelque chose est encore solide, continuez à mâcher. Lorsque la nourriture est molle, comme de la gelée, amenez-la jusqu'au bout de la langue, vous découvrirez qu'elle est douce. Si ce n’est pas le cas, continuez à la mâcher. Les aliments ne doivent pas aller dans la gorge ou dans l'estomac avant qu’elle soit douce à la langue.

7. Très lentement, avalez-la. Ensuite, nettoyez l'intérieur de votre bouche avec votre langue, y compris autour de vos dents jusqu'à ce qu'il n’y reste plus de nourriture. Il ne devrait rester aucune trace de nourriture dans votre bouche.

Maintenant, calmement et sereinement, en suivant la même procédure, continuez de manger s'il vous plaît. Continuez à manger et continuez à discuter, continuez à méditer, continuez à parler à votre nourriture. Toute votre énergie mentale devrait être dans la nourriture. Imaginez simplement que vous êtes assis au Paradis, que c’est Dieu qui vous sert cette nourriture et que vous vous nourrissez. À chaque portion que vous mettez en bouche, répétez ce processus.

Continuez ainsi pendant 35 minutes. Ne terminez pas complètement votre assiette/bol car je vais vous montrer la différence. Alors gardez-en un peu pour pouvoir manger un peu plus tard.

Méditation sur la digestion


8. La main avec laquelle vous mangiez, prenez-la et rapprochez-en tous les doigts en un point et mettez-la dans la paume de l'autre main. Fermez cette main comme un poing sur la main alimentaire. Et sentez-la. Méditez. C’est un processus de guérison par votre propre nourriture. Votre main a touché l'essence-même de la nourriture. Et concentrez-vous. Continuez pendant 3 minutes.

Allez maintenant plus à l’intérieur, et digérez votre nourriture. Transformez-la en nectar. Il y a un dicton qui dit : « Si vous ne pouvez pas bénir votre nourriture, ni vous en lier d'amitié, vous n'avez aucun rapport avec votre propre vie. » Vous avez deux minutes pour vous sentir léger-e. Votre nourriture doit être digérée par la volonté de votre mental. Continuez pendant 4 minutes.


Manger inconsciemment


9. Maintenant, ouvrez les yeux et voyez la nourriture qui vous reste. Mangez cette nourriture comme une vraie bête, gobez-la. Faites ça à l’instant même. Transformez-vous en animaux, gobez, enfournez, enfournez, allez, allez... Rapide, pas mâché, gobé. Attrapez, enfournez. Voyez-vous la différence ? Allez, allez, vite, terminez tout ça : c’est pour que votre corps crée une résistance à cette façon animale de manger. Il y a une façon animale de manger, et il y a une façon humaine de manger. Mais il y a aussi une façon angélique de manger. Manger de façon angélique, c’est sattvic bhoj. Continuez ainsi pendant 4 minutes.

Nettoyer


10. Maintenant, levez-vous. Allez vous laver les mains, le visage, les coudes, les yeux, les lobes des oreilles, le dessus des sourcils et la nuque. Et prenez l'eau et projetez-en sur votre visage.

mardi 8 janvier 2019

Méditation pour la relaxation et la joie

Le Mental Positif


Le Mental Positif sert à affirmer notre propre valeur, notre propre appréciation, notre respect de soi. Employez-le à présumer du meilleur, même dans le pire des scénarios.
Shiv Charan Singh

C’est le mental positif qui nous permet de faire l’expérience de la joie, de l’enthousiasme et de la créativité. Utilisé à bon escient, il perçoit dans chaque opportunité l’occasion de développer votre potentiel. Tel un fidèle assistant dans l’élaboration d’un projet, il calcule, organise et planifie. C’est aussi le mental positif qui vous dit « oui, c’est possible ! Allons-y ! Tiens-bon ! » lorsque d’autres voix en vous, ou dans votre environnement (votre entourage ou la société dans laquelle vous vivez, par exemple), vous suggèrent de baisser les bras.

La pratique de cette méditation stimule le mental positif, qui est la fonction psychique de l’enthousiasme, de l’expression de la créativité et de la capacité à passer efficacement à l’action. C’est aussi la partie du mental qui ressent la joie et l’exprime. Cette méditation vous aidera à développer la conscience du sens de vos actions : travaillez-vous pour satisfaire votre égo, ou pour répondre à l’appel de votre soi intérieur, de votre âme ?

Yogi Bhajan, lorsqu'il a enseigné cette méditation le 19 février 1979, a précisé qu'elle peut avoir pour effet de vous faire légèrement « planer ». Alors assurez-vous de la pratiquer lorsque vous n’avez pas besoin de faire quoique ce soit de trop important dans les deux heures qui suivent.

Comment pratiquer



Asseyez-vous en posture confortable : les jambes croisées le dos droit, le menton légèrement rentré pour aligner la nuque. 

Amenez les mains devant le centre de la poitrine. Dans votre main gauche, placez le bout du pouce sur la base de l’auriculaire, et formez le poing autour du pouce. Puis entourez le poing gauche avec les doigts de la main droite, le bout du pouce droit sur la base du pouce gauche. Maintenez ce mudra à une vingtaine de centimètre du centre du cœur (le milieu de la poitrine), mais détendez les épaules ; les coudes sont éloignés de la cage thoracique sans pour autant être à l’horizontale. 

Fermez les yeux presque complètement, et concentrez votre regard sur le bout du nez. 

Dans cette posture, chantez huit fois sur une expiration le mantra harī har

harī har | harī har | harī har | harī har
harī har | harī har | harī har | harī har

Chantez rythmiquement et sur un ton monocorde. À chaque répétition de harī et de har, rentrez légèrement le nombril vers l’intérieur. Continuez pendant 11 minutes. Avec de l’habitude, vous pourrez augmentez votre temps de pratique jusqu’à 21 minutes, puis 31 minutes, voire 62 minutes.


2+0+1+9 = 1+2 = 3: que les Nombres vous guident


L'année 2019, par Shiv Charan Singh

Note : ceci n’est pas un texte prophétique, mais juste une offrande sur ce sur quoi réfléchir et se concentrer tout au long de l’année qui vient, fondée sur les changements de nombres.
« La seule chose dont nous avons besoin plus que d’espoir, c’est l’action.
Dès lors que l’on commence à agir, alors l’amour est partout.
Alors au lieu de chercher de l’espoir, cherchez de l’action :
Alors seulement, l’espoir viendra. »
Greta Thunberg, 2018

Une autre année qui s’en va, une autre année qui s’en vient ; mais de petits changements peuvent avoir de grandes conséquences. Le 8 (de 2018) devient un 9 (de 2019). Les deux derniers chiffres représentent le don de l’année, le potentiel latent qui attend de se déployer. Tandis que le dernier chiffre (9) est le don dans le don. Alors prêtons d’abord attention à ce 9.

Le 9 est le chiffre le plus élevé (des 9 nombres) et de lui, des bénédictions peuvent descendre. En méditant sur votre conscience la plus élevée, des trésors de vertu viennent à notre vie.

Le 9 est le nombre de la paix ou de la guerre. Dans le corps, c’est la vertu, ou le virus. Le 9e Gurū a sacrifié sa tête et sa vie pour la paix entre tous. Cela a nécessité une immense résilience, une tolérance incroyable et une endurance intensément calme qui s’était construite pendant de nombreuses années d’une patiente méditation.

Dans sa qualité sombre, ou karmique, le 9 apporte de la frustration, de l’impatience, de la tyrannie ; l’intimidation, le sabotage et une folie fragmentaire.

L’intelligence non-rationnelle est subtile et elle a sa propre intégrité. On doit lui donner de la place et de l’expression dans nos vies. Lorsqu’elle est ignorée, elle devient de la folie malsaine qui terrorise et envahit nos vies et le monde.

Le chemin de la paix ne suit pas les routes rationnelles et raisonnables. Nous devons être prêts à abandonner les idéologies, les fixations, les croyances rigides… que nous croyions sacrées.

S’il n’y pas cette descente de la paix, comme une senteur se diffuse d’elle-même dans l’atmosphère, alors la mutualité se fragmente et on se concentre de plus en plus sur les différences. Et l’idée de paix ne sera rien d’autre que du sable qui coule entre nos doigts. Alors soyons viraux par les vertus.

Le 9 est l’expansion qui va vers la complétion et/ou la dispersion. Alors faites en sorte de vous assurer que ce qui est terminé le soit vraiment. En termes de complétion, essayez une longue liste de termes comme : « c’est fini ; j’en ai fini avec cela ; c’est vraiment fini ; j’en ai terminé avec cela ; j’en ai épuisé tous les aspects ; il n’y a plus rien pour moi dans ceci ; je le dépose pour de bon ; je le mets définitivement au repos ; c’est réduit à de la poussière qui tombe au sol ; au nom de la paix… » Dans votre corps, cela corresponds à la rate qui prend le sang épuisé et le renouvelle.

2019 est une année pour bâtir votre endurance et pour être testé-e. Atteindre ses limites mais continuer quand même un peu plus loin : voilà ce qui construit la force intérieure et la persévérance.

Telle une offrande au monde, cette année fait de vos chemins des pèlerinages pour la paix. Parcourez le chemin de la paix dans le monde, et répandez la paix alors que vous marchez à travers le monde. La joie de cette année demeure dans l’état de paix. D’abord dans votre mental. Puis faites-la descendre dans le cœur et dans tout le corps et, finalement, dans l’action. Rappelez-vous comment une pensée devient un ressenti, puis une émotion, qui devient un désir et se cristallise finalement en tant qu’impulsion qui mène à l’action.

Étant donné que le 9 est dans le 19, ce qui nous donne un 10, il y a une influence « tout ou rien », une tendance aux extrêmes. Les qualités du 9 s’intensifient d’autant plus. En d’autres mots, on aura besoin d’une extrême patience. Le 10 amplifie ou éclipse tous les nombres qui lui sont associés. Lorsque la patience s’épuise, alors c’est une extrême folie qui entre en jeu. Lorsque la tolérance est brisée, c’est la folie qui règne. 

En vous-mêmes, et dans le monde tout autour de vous, demandez : « est-ce un fou ou un maître qui pilote ce navire ? »

19 = 1+9 = 10. Le cercle du 10 représente le cercle de l’écoute. Écoute de l’Âme, de l’essence. Écoute de l’essentiel. Écoute de l’Un en tous. Écouter le 9 signifie entendre la guidance subtile qui vient d’au-delà du monde de tous les jours. L’écoute donne l’illumination du Corps Radiant. Quand on n’écoute pas profondément, l’âme est éclipsée et commence sa descente vers l’enfer.

2+0+1+9 = 12, 1+2 = 3 : le nombre 3 est le Mental Positif. Pour affirmer la vraie valeur. L’égalité en est la vertu, et chaque acte compte. Être connu pour ses actions.

« Agir et non réagir » : c’est ce que Yogi Bhajan nous rappelle. Faites-vous partie du problème ou de la solution ? Ne vous plaignez pas, faites quelque chose. Agissez positivement. Il y a une part de nous qui veut être occupée mais qui a besoin d’être éduquée et entrainée afin d’être un soutien pour le Soi authentique. Un état d’occupation qui serve à porter notre esprit à travers le temps et l’espace et qui nous réveille à la réalité. Nous sommes ici pour jouer le jeu afin d’aller au-delà du jeu. En ce sens, jouer le jeu de la victime n’est pas une option acceptable. C’est de la négation de soi, de la diminution de soi, de la tromperie de soi, de la défaite du soi, et de la destruction de soi.

Dire « oui » : après avoir identifié ce que l’on ne veut pas, ce que l’on ne peut pas faire, ce pour quoi l’on n’est pas disponible, il est important de ne pas laisser de vide. La Nature nous rapporte les vieux fantômes que l’on avait espéré exorciser. Alors soyez proactifs dans ce pour quoi vous êtes disponible, ce que vous voulez et ce que vous pouvez faire. Et faites en sorte de le faire.

Pouvoir faire : Dans notre monde socialement sous pression, socialement éduqué et socialement contrôlé, on met trop d’accent sur ce que l’on « devrait » faire, « devons » faire et « avons à »  faire. Le Mental Positif s’intéresse simplement à ce qui peut être fait et veut s’y accorder. Mais bien trop souvent, c’est hurlé par le censeur intérieur, la police, les parents, ou toute autre forme de voix autoritaire, que l’on appelle le « super ego ». Alors on en vient à se comporter et à agir pour satisfaire ce que l’on imagine être l’opinion des autres ; toujours à imaginer leur jugement sur nous.

Je me réveille le matin et je me dis : « aujourd’hui je vais faire ce que je peux ». Et le soir, je me couche en me disant : « aujourd’hui, j’ai fait ce que j’ai pu. » Cela étant fondé sur la simple réalisation que « je suis ce que je suis, et c’est comme ça. »
Je suis, j’existe, j’ai le droit d’exister
Je suis, j’aime être
Je suis, je suis ici, je suis heureux d’être ici
Je suis, et je suis ok

À partir de cette simple affirmation de soi, passez à l’action et faites ce que vous pouvez faire. Et c’est cela qui va supplanter le pouvoir du jugement intérieur qui vous surveille d’en haut. Agir, c’est important. L’action est un message puissant envoyé à l’identité construite, qui est faite d’interprétations erronées de votre expérience, de votre histoire. L’action parle plus fort que tout cela.
J’ai trouvé en moi
ce que je suis à être
cela je le suis déjà
et je serai ce que je suis
car seul moi le puis

Faire comme si : Nous sommes venus sur Terre pour représenter le Créateur. Pour incarner le Divin dans nos actes. Le monde est une scène sur laquelle nous jouons de nombreux jeux. Et pourtant nous n’avons par toujours conscience des jeux que nous jouons, pourquoi nous les jouons et à quelles conséquences ils mènent.

Sur le chemin de la conscience, identifiez le sens de votre soi le plus élevé, le meilleur. Puis agissez comme s’il était déjà tout à fait en vie. Habillez-vous comme si vous étiez cela, parlez comme si vous étiez cela, comportez-vous comme si vous étiez cela. Cela s’appelle « créer un moule pour son âme » (Yogi Bhajan).

L’enthousiasme : Faire le choix du meilleur de soi-même demande de l’enthousiasme. On l’appelle tapa en termes yoguiques. C’est la capacité à générer de l’intérêt actif pour un avenir qui en vaut la peine. Parfois on manque de sens ou d’objectif, et on échoue à réaliser que le sens de la vie, c’est son propre devenir. Tout au long des expériences de votre vie, que faites-vous de vous-même ? Rappelez-vous que vous n’aurez pas beaucoup d’expérience de vous-même si vous n’agissez pas. L’enthousiasme est un pas auto-initiatique vers ce qui est possible maintenant.

Qu’est-ce que vous aimez : Nous traversons tous des moments de difficulté. Et parfois, nous devons y rester quelques temps, voilà tout. Mais il arrive aussi que l’on soit coincé et que l’on oublie comment s’auto-initier et aller de l’avant. Donc à certains moments, il est tout à fait sensé de se souvenir des choses que l’on aime. La musique qui vous inspire, les gens qui vous ont touché-e, les fleurs et les parfums que vous aimez, les nourritures et les goûts qui vous font plaisir, les livres, les films ou les histoires qui vous font sourire, les endroits dans le monde qui vous apaisent et vous émerveillent.

Sourire : Faites des recherches sur les bénéfices du sourire : vous trouverez de très nombreuses preuves qui confirment que sourire est fondamentalement bon pour vous et pour le monde autour de vous. Vous n’avez pas besoin de quelque chose duquel sourire. Bien que le chapitre précédent, « Qu’est-ce que vous aimez », puisse vous y aider.  Sourire simplement, sans aucune raison, est un excellent exercice aux multiples bénéfices.

On dit que c’est notre droit de naissance d’être heureu-se. Toutefois, cela ne veut pas dire que quelqu’un vous l’apportera sur un plateau. C’est plutôt quelque chose que l’on doit réclamer pour soi-même. Une sorte d’auto-permission.

Le rire : Il y a un état de bonheur qui couve sous le spectacle fallacieux que nous vivons, sous les costumes mensongers que nous portons. Un rire caché  fermement attaché au nœud de notre nombril. Heureux celui qui apprend à défaire ce nœud et à libérer ce rire naturel ; léger, facile, sans effort.

Le 3e élément : Le Feu est le troisième des Cinq Eléments. Un feu qui détruit et qui purifie. Un feu qui réchauffe et qui transforme. C’est un élément actif (raja).

Au niveau interne, c’est le feu digestif : celui qui réduit la nourriture en nutriments dont le corps a besoin et qui les distribue. Vous pouvez aider le 3, et votre intestin grêle, en vous assurant que vous consommez la nourriture qui est bonne pour vous.

Au niveau externe, c’est le feu des muscles qui fournissent le catalyseur pour l’action. Par exemple, l’acte de fractionner les ressources et de les partager avec tout le monde.

Au niveau émotionnel, c’est la colère, qui n’a pas besoin de devenir de la rage ou de la haine. On peut plutôt la diriger vers de l’action efficace. Alors elle devient la chaleur du souci que l’on se fait (pour les autres). Si vous vous souciez des autres, alors cela se manifestera en action.

Lorsque l’action et sa chaleur associée ne trouvent pas d’expression efficace, la colère en devient la manifestation distordue. La colère est une mauvaise gestion d’états émotionnels de souffrance et de tristesse. La colère est un refus d’être heureux et de laisser les autres être heureux. La colère est un substitut à l’action efficace. Faites que le feu du soin (que vous portez aux choses et aux êtres) vous stimule pour que vous fassiez une différence positive pour le monde. Si vous trouvez que quelque chose, quoique ce soit, manque à votre environnement, c’est parce que vous ne l’y apportez pas. Passez à l’action, et vous trouverez alors un monde en expansion, empli de joie et de la chaleur du cœur. 

L’espoir là où il n’y a plus d’espoir : L’exemple du 3e Gurū sikh, Gurū Amardās, est une inspiration à ne jamais dire non, à ne jamais abandonner, à viser l’impossible, même face aux obstacles les plus difficiles. Employer le Mental Positif à présumer du meilleur, même dans le pire des scénarios. Alors que, raisonnablement et de façon tout à fait justifiée,  tout autre personne abandonnerait tout espoir, en pleines ténèbres, là où le désespoir semble être la seule perspective, Gurū Amardās est resté sur le chemin et a mené la tâche qu’il avait acceptée. C’est pour cette raison qu’on l’a appelé :

l’abri de celles et ceux qui réalisent que la Terre n’est pas leur vraie demeure
le pouvoir de celles et ceux qui réalisent les limites de leur propre pouvoir
l’espoir de celles et ceux qui ont abandonné l’espoir en Maya
l’honneur de celles et ceux qui sont sans l’orgueil de l’égo

Apporter de l’aide : Gurū Amardās a correspondu à cette description par l’action tout à fait concrète de laver les intouchables, de leur apporter des vêtements et de les nourrir de sa propre main. Il a aussi encouragé les femmes à se considérer comme des êtres égales (aux hommes), avec les mêmes droits et les mêmes libertés. En leur disant qu’elles n’avaient plus besoin de se cacher de quelque façon que ce soit. Alors soyez proactifs en apportant de l’aide partout où vous le pouvez.

Demander de l’aide : Quand vous avez fait tout ce que vous pouviez faire, et que vous ne pouvez pas faire plus, alors il n’est que justice de demander de l’aide. D’appeler les autres à l’aide, mais aussi d’en appeler à votre connexion à l’Infini, au Divin, au Cosmos, à la Conscience Universelle que l’on appelle aussi Dieu. Demander de l’aide nous rend visible au monde. Ce n’est pas un signe de faiblesse ou d’échec. Et ça ne doit pas venir du jeu de la victime. Cela devient une offrande, un exemple aux autres, celles et ceux qui ont besoin de demander, et une chance pour les autres de se montrer prévenants. Cela exprime le soin que l’on a pour soi et cela invite les autres à partager leur propre sens du soin pour les autres.

Démontrer, ne pas déclarer : Être visible par nos actes. Le 3, c’est le Mental Positif. Il sert à affirmer notre propre valeur, notre propre appréciation, notre respect de soi. Des moments extraordinaires et de grandes réalisations arrivent dans notre vie qui méritent qu’on leur donne une voix. Ces moments servent à faire de nous des êtres plus radiants, plus légers. Vous n’avez pas besoin de cacher votre lumière. Pas besoin non plus de déclaration spéciale. Elle a plutôt besoin d’être partagée et démontrée aux travers d’actions positives.
Habillez-vous de votre plus belle robe et allez dans le monde.
Connaissez le contexte (les règles du jeu), et jouez suffisamment bien pour aller au-delà du jeu.
Faites en sorte que les autres bénéficient de votre contribution positive.
Bâtissez votre succès en aidant les autres à trouver leur chemin vers le succès.
Faites le compte de vos bénédictions et non de vos malédictions : c’est là le chemin qui consiste à nourrir le feu de la Félicité.

Le dernier paurī du Chant de la Béatitude, l’Anand Sāhib de Gurū Amardās (le 3e Gurū), déclare ainsi l’accomplissement :
Le Pārbrahm/Prabhu/Dieu suprême a été atteint/réalisé,
et toutes peines et toutes souffrance ont été éliminées et oubliées.
SGGS Ang 992

Le rythme : 3 est le premier nombre où la répétition et les schémas sont manifestes. Il nous fait prêter attention au rythme et aux routines de notre vie. La qualité de nos habitudes, les habitudes que nous servons et les habitudes qui nous servent. Rendez-vous attentifs aux multiples niveaux de rythme en vous et autour de vous. Appliquez-vous à vous harmoniser intuitivement à votre propre rythme, au rythme de votre environnement et à la Pulsation Cosmique.

Les Trois Domaines : 9 = 3x3, alors cela mérite de mentionner les 3 psychés et les 3 vérités. Le tableau ci-dessous est une bonne vase de départ. Et on pourrait ajouter bien d’autres niveaux.

Animal / Humain / Ange/Esprit
Conscience individuelle / Conscience de la communauté / Conscience Universelle
Vérité personnelle / Vérité circonstancielle / Vérité universelle
Psyché personnelle (en vous-même) / Psyché de l’environnement / Psyché universelle


La vertu de l’Égalité : Enfin, on doit prêter attention à la vertu associée au Mental Positif, le nombre 3 et l’exemple du 3e Gurū. Identifions les trois façons de vivre la vertu de l’égalité.

1. Ekongkar. L’Un étendu à toute la Création. Kar, c’est aussi l’action. Faire que notre action se déploie également à partir de la même impulsion de l’âme en soi-même. Donner à chaque action, à chaque parole prononcée, la même valeur. Se connaitre soi-même en tant qu’extension de l’Un. Se donner la même valeur, le même respect, et la même place que l’on donnerait aux autres. Se mettre sur l’image avec la même égalité. C’est équivalent à l’affirmation mantrique : « Dieu et moi, moi et Dieu, sommes Un. »

Cet aspect d’égalité implique également que la mesure que vous faites de vous-même ne soit ni plus élevée ni plus basse que celle de qui que ce soit, du statut le plus royal à celui du plus humble mendiant. Soyez vu-e-s et inclus-e-s. Si vous ne pouvez pas prendre cet espace pour vous-même, alors comment pouvez-vous honnêtement inviter les autres à prendre la leur ?

2. Considérer toutes les expériences, toutes les possessions, tous les événements, et leur donner la même importance. Richesse ou pauvreté, peine ou plaisir, calomnie ou louanges, statut élevé ou bas, avoir ou ne pas avoir : tout cela est d’égale valeur. Le pain sec est égal à la friandise la plus alléchante. Trouvez ce qui est égal dans tous les cas. Quelque soit la forme que prend la vie, la source est la même et tout retourne à la même source.

L’égalité nous rappelle de ne pas nous attacher à la forme. Ne pas comparer une forme à une autre. Ni entrer en compétition pour une meilleure forme car ultimement, une telle chose n’existe pas. 

3. Traiter tous les êtres avec égalité. Avec le respect égal que vous souhaiteriez pour vous-même. L’égalité n’a pas de préjudices et elle n’est pas trompée par les apparences extérieures. Nous sommes tous faits de la même argile, des mêmes Cinq Éléments. Nous marchons sur le sol de la même planète. Nous respirons le même air. Notre sang et nos os sont de la même couleur, quelle que soit l’apparence extérieure. Le vent souffle, le soleil brille et la pluie tombe sur tous, indépendamment des différences prédéfinies physiquement, socialement ou psychologiquement. Nous sommes tous également soumis au souffle de la Mort. C’est le même Un que l’on adore et que l’on se rappelle dans tous les lieux sacrés de toutes les religions, même si la forme et les noms varient. 
La même lumière brille dans tous les cœurs.
Chaque manifestation est Dieu qui dit : « j’existe ».
Le Mental Positif est donné pour affirmer l’Un en tous. Et pour le mettre en action, dans nos actes de chaque jour. C’est ce qui est condensé dans le sutra suivant : « si vous ne pouvez pas voir Dieu en tout, vous ne pourrez pas voir Dieu du tout » (Yogi Bhajan).

La Trinité Aquarienne
Étant donné que l’Unique Divin est souvent décrit en tant que nature triple, voici une bonne opportunité de revisiter l’idée de Dieu en tant que « 3-en-1 » :

- Transcendant-e, sans forme, sans nom, qui fut, qui est et sera, au commencement et à la fin de toute chose. 
C’est l’Un dont on doit se souvenir. D’où nous venons et où nous retournons.

- Qui nous entoure, présent en toute chose, imprégnant tout ; tout est le corps de Dieu.
C’est ainsi que l’on sert l’Un : en servant l’Un en tous

- En soi-même ; profondément en son être intérieur. Cela qui respire en soi-même, la petite voix en vous, « moi en moi-même ».
C’est au travers de son corps physique que l’on peut faire l’expérience de l’Un et connaitre sa vraie identité.

La 4e compréhension de l’égalité est extraordinaire. On la connait par référence à l’Unique Conscience Créative Universelle (appelée aussi Dieu) qui est le principe actif en tous et en tout, la grande force égalisatrice dans tous les domaines, toutes les facettes et toutes les directions de la vie.

La réalisation et l’incarnation de l’égalité sont la fondation du Mental Neutre et le cœur ouvert à l’amour inconditionnel ; mais cela concernera plus 2020 dont la somme fait 4. En attendant, souvenons-nous du nombre 9 et soyons patients.

Le Royaume Divin (de l’Un/Dieu) est ferme, stable et éternel.
Il n’y a ni seconde ni troisième classe : là, tous sont égaux.
Bhagat Ravidas, SGGS Ang 345

Une chanson pour le 3-en-1 : nous terminons chaque cours de Kundalini Yoga par cette belle chanson, cette prière qui couvre les trois psychés et le chemin 3-en-1 pour connaitre Dieu :
Que le Soleil Éternel brille sur vous
Tout l’Amour autour de vous
Et la Lumière pure qui est en vous
Guide votre chemin
Triple bénédiction à tous. 

Shiv Charan Singh




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