Méditation pour stimuler Bharosa:
la confiance et la foi
Une vertu essentielle
Progressivement, nous entrons dans cette nouvelle maturité de la conscience humaine qu'est l'Âge du Verseau. Mais la période de transition s'accompagne de profonds bouleversements sociétaux, environnementaux, politiques, économiques, psychologiques ou encore spirituels. À de nombreux égards, nous vivons une période de profondes remises en question des fondamentaux de nos sociétés, de nos définitions même de ce qui fait l'humain. En perte de repères, nombreux sont ceux qui manquent de références qui puissent stabiliser leur conscience et donner du sens à leur existence. Et individuellement aussi bien que collectivement, on est comme figés par l'hésitation, le doute et la peur.
La clé réside sans doute dans notre capacité à retrouver confiance : confiance en soi-même, confiance en notre humanité résiliente et créative, confiance en la force et en l'intelligence de nos communautés, confiance en notre destinée collective. Et au-delà, foi en la Conscience Universelle, en la perfection de ses desseins, et en l'indéfectible soutien qu'elle apporte à ce qu'elle manifeste.
Gurū
Gobind Singh,
modèle de foi et de courage
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Le mot indien bharosa exprime bien les valeurs de confiance et de foi. Il dérive du sanskrit bharvāsa : « habiter pleinement, demeurer complètement », se fier entièrement, se reposer tout à fait sur quelque chose ou quelqu'un.
Bharosa est un élément essentiel dans le processus de transformation et d’éveil de notre conscience. Sans lui, aucune vertu ne peut s’incarner durablement et nous servir. Sans confiance dans la Conscience Universelle qui soutient tous les êtres et qui est notre ultime destinée, on peut difficilement maintenir notre discipline, et l’on risque de baisser les bras au moment précis où le fruit de nos efforts et de notre prière arrive à portée de main. La foi donne de la constance, de la consistance et de l’ancrage à notre personnalité, autant de vertus essentielles pour cristalliser notre vrai Soi, la lumière de notre existence .
Méditation pour stimuler bharosa
La pratique de cette méditation affecte les centres de notre personnalité et y stimule bharosa. La posture ouvre le centre psychique du Cœur, par lequel on se connecte au noyau de son propre soi, source de toute stabilité. C'est par le Cœur que l'on se sent légitime à exister et à prospérer, que l'on se sent aimé en tant que créature de Dieu.
La posture des bras ouvre également la Ligne d'Arc : le halo autour de la tête, l'espace de clarté mentale et de perception subtile. On a naturellement peur de ce que l'on ne connaît pas, de ce qui demeure mystérieux à notre compréhension limitée ou à notre espace de familiarité. On perçoit cet inconnu, mais autant qu'il nous fascine, il nous effraie. On lui prête des intentions dont le caractère hostile et destructeur n'est que le reflet de notre propre négativité subconsciente. C'est comme marcher dans une forêt la nuit et imaginer toutes sortes de monstres prêts à nous assaillir, alors qu'on est entouré en réalité que d'inoffensives créatures qui nous semblent insignifiantes en plein jour.
L'Inconnu a ses propres mystères, dont il est dit qu'il ne sont révélés qu'aux plus grandes consciences. Néanmoins, ne pas le connaître entièrement n'est pas une raison pour lui prêter des desseins agressifs. Car cet Inconnu est notre source, nous sommes issus de son mystère. Peut-être nous aime-t-il en secret, et souhaite-t-il notre bien. Il est dit que l'inconnu, pour inconnaissable qu'il soit, est disposé à interagir. On peut parler à la Conscience Universelle, on peut s'adresser à elle en prière, depuis notre Cœur. Et, à sa façon, elle honore cette interaction, elle répond.
C'est par la combinaison entre la Ligne d'Arc – les antennes – et le Cœur – le poste de réception – que l'on peut nourrir une interaction créatrice avec le Divin Inconnaissable, et percevoir ne serait-ce qu'une parcelle de sa volonté. Et c'est dans le cœur que cette volonté peut rencontre la notre et s'y unir.
À la Ligne d'Arc et au Cœur s'ajoute le mantra wāhegurū qui invoque l'Intelligence Universelle, la Lumière qui efface toute obscurité. Cette combinaison stimule notre Corps Radiant et génère en nous un courage à toute épreuve, à la fois humble et royal.
La confiance est la clé de l'amour. La confiance est la clé du bonheur. La confiance est la clé de la dignité, de la divinité et de la grâce. La confiance est le phénomène le plus vital et essentiel de toute vie humaine.
La confiance, c'est l'expérience de sa propre âme. Mais vous, vous n'avez pas confiance en votre propre esprit. Vous ne croyez que votre persévérance. Vous n'avez pas confiance en votre âme. C'est pourquoi vous vous sentez si limités. Lorsque l'on vous dit d'avoir confiance en quelque chose, vous explosez. Vous voulez faire l'expérience de la vie à travers la logique et la raison. Et, excusez-moi, mais vous voulez faire l'expérience à travers vos émotions et vos commotions. En quoique vous vouliez avoir confiance, sachez que la confiance dans sa forme la plus pure, est une identité en elle-même, avec sa propre grâce. C'est pourquoi [dans l'Ardas, la prière des Sikhs], on demande au Gurū de nous donner la confiance:
visāh dān, bhrosā dān, dānān sir dān, nām dān
« Donne-nous la grâce d’une foi inébranlable et d’une confiance sans pareille ; et, suprême bénédiction, accorde-nous le Nām. »-Yogi Bhajan
Comment pratiquer cette méditation
Asseyez-vous en posture confortable : les jambes croisées, le dos droit. Amenez les mains à une vingtaine de centimètres au dessus de la tête, paumes vers le bas. Les hommes poseront la paume droite sur le dos de la main gauche, tandis que les femmes poseront la paume gauche sur le dos de la main droite. Les pouces pointent vers l’arrière, et leurs extrémités se touchent. Formez ainsi, avec les bras et les mains, un cercle harmonieux autour de la tête. Rentrez légèrement le menton pour aligner la nuque, détendez les épaules et dégagez la poitrine pour ouvrir le centre du Cœur. Fermez les yeux presque complètement, et posez votre regard sur la lèvre supérieure.
Dans cette posture, chantez le mantra wāhegurū. Chantez-le à voix basse, en articulant chaque syllabe (wā-he-gurū), sur un ton monocorde et de la manière la plus méditative qui soit. Continuez ainsi pendant 11 minutes.
Pratiquez cette méditation pendant 11 minutes chaque jour pendant une ou deux semaines. Puis augmentez la durée de pratique d’une minute par jour jusqu’à une durée maximale de 31 minutes.
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